Vibrations des engins de manutention : identifier et prévenir les risques

Dans le secteur de la manutention, les engins comme les chariots élévateurs, les transpalettes ou les gerbeurs sont indispensables pour assurer la fluidité des opérations logistiques.

Pour autant, leur utilisation quotidienne génère des vibrations qui peuvent avoir des conséquences sur la santé des caristes. Ce phénomène constitue un risque professionnel à part entière.

Par conséquent, bien comprendre l’origine de ces vibrations et leurs impacts est essentiel pour mettre en place des mesures adaptées et améliorer les conditions de travail des opérateurs.

Cet article du Blog de la Manutention vous guide pour appréhender les vibrations des engins de manutention et mettre en place des mesures concrètes de préventions.

Les vibrations désignent les mouvements oscillatoires rapides d’un objet ou d’un véhicule, comme un chariot élévateur, causés par les irrégularités du sol, la vitesse de déplacement, le poids de l’appareil ou encore l’expérience du cariste.

On distingue deux types vibrations :

·       La vibration transmise aux mains & bras : une vibration mécanique qui, lorsqu’elle est transmise aux mains et aux bras chez l’homme, entraîne des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, notamment des troubles vasculaires, des lésions ostéo-articulaires ou des troubles neurologiques ou musculaires

·       La vibration transmise à l’ensemble du corps : une vibration mécanique qui, lorsqu’elle est transmise à l’ensemble du corps, entraîne des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, notamment des lombalgies et des microtraumatismes de la colonne vertébrale (R4441-1 du Code du Travail).

Quels sont les paramètres à prendre en compte pour limiter les vibrations ?

·       Le type et l'état du sol : Bien vérifier l'état du sol (passage de seuil dégradations éventuelles…) sur tout le parcours. Une petite dégradation peut entraîner des grosses vibrations.

·       La catégorie de la machine (chariot/appareil de magasinage) : Privilégier la conduite assise dès que la distance s'allonge.

·       Le modèle (tonnage) : Avoir un modèle adapté à chaque utilisation.

·       Les équipements antivibratoires (suspension, cabine, siège, pneumatique) : Ne pas hésiter à ajouter des options de confort pour mieux durer.

·       La maintenance de ces équipements : Un bon entretien réduit les vibrations.

·       Les tâches effectuées : Faciliter voire automatiser tout ce qui peut l'être.

·       La vitesse de déplacement : La vitesse des appareils est paramétrable pensez à l'adapter (et prendre des appareils avec réduction de vitesse en courbe).

·       L’expérience du cariste : Bien former le cariste à avoir les bons gestes et une conduite adaptée à l'environnement.

=> Pour en savoir plus sur les vibrations, n'hésitez pas à consulter notre article complémentaire.

Ces deux types de vibrations entrainent chez l’homme des risques pour la santé et la sécurité des opérateurs.

Les vibrations transmises à l’ensemble du corps peuvent être à l’origine de TMS (lombalgies, sciatiques, cruralgie par hernie discale).

Le saviez-vous ?

- Les valeurs limites d’exposition journalière (8 heures) sont de 1,15 m/s² pour les vibrations transmises à l’ensemble du corps et de 5 m/s² pour les vibrations transmises aux mains et bras. (article R4443-1 du code du travail)

- Les valeurs d’exposition journalière (8 heures) déclenchant l’action de prévention sont de 0,5 m/s² pour les vibrations transmises à l’ensemble du corps et de 2,5 m/s² pour les vibrations transmises aux mains et bras. (article R4443-2 du code du travail)

=> Pour en savoir plus sur les TMS, n'hésitez pas à consulter notre article complémentaire.

La prévention des risques liée aux vibrations n'est pas une solution unique et uniforme, mais une démarche structurée et personnalisée. Elle débute impérativement par une évaluation précise des risques qui constitue le socle de toute action efficace et ciblée. Elle permet de comprendre en détail les sources de vibrations présentes dans votre entreprise et leur impact potentiel sur la santé de vos employés.

En complément de ces actions à la source et sur l'organisation du travail, privilégiez les équipements qui sont conçus pour le confort de l’utilisateur en limitant les vibrations :

Dans le cadre de sa subvention Prévention des risques ergonomiques, la CARSAT (Caisses d'Assurance Retraite et de la Santé Au Travail), accompagne les entreprises dans la réduction de nombreux facteurs de pénibilité : manutentions manuelles lourdes, postures contraignantes, gestes répétitifs… ainsi que l’exposition aux vibrations générées par les appareils de manutention (transpalettes, chariots élévateurs, gerbeurs, etc.).

Les vibrations, transmises par le siège ou le plancher, peuvent provoquer des troubles musculo-squelettiques, des lombalgies ou des lésions articulaires à long terme. Pour réduire ce risque, la CARSAT encourage l’achat d’équipements mieux suspendus, de sièges amortisseurs, ou d’engins électriques conçus pour limiter ces vibrations. L’aide peut couvrir une partie des coûts d’acquisition, à condition que l’appareil soit conforme aux exigences techniques et contribue réellement à améliorer les conditions de travail et la santé des opérateurs.

=> Pour en savoir plus sur ces aides financières, consultez notre article complémentaire.

La prévention des risques liée aux vibrations est un enjeu majeur pour la santé au travail. En comprenant ces risques et en mettant en œuvre des actions de prévention efficaces, vous pouvez protéger vos employés et créer un environnement de travail plus sûr et plus performant.

N'attendez pas, agissez dès aujourd'hui !

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